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Le blog d'Isabelle

La chimiothérapie…redoutée des patients et redoutable pour les cellules cancéreuses

Pour vaincre le cancer, j’ai suivi, comme nombre d’entre vous, un protocole de chimiothérapie.

Traitement médical à part entière dans la lutte contre le cancer, le mot « chimiothérapie » fait toujours peur et est redouté pour sa longue liste d’effets indésirables : chute des cheveux, fatigue chronique, nausées, affaiblissement  du système immunitaire…

Pourtant ces molécules ont révolutionné la prise en charge du cancer.

A travers cet article, je souhaite vous aider à comprendre le  fonctionnement de ce traitement, pour mieux l’appréhender et l’accepter.

La chimiothérapie, c’est quoi?

La chimiothérapie peut être prescrite dans la plupart des cancers, mais elle n’est pas systématique.
Le choix du  protocole de soins est  proposé après une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), qui prend en compte différents critères : résultat de vos examens, antécédents familiaux…une vraie évolution qui vous assure d’avoir le traitement le plus adapté à votre situation.

Chimiothérapie : un traitement, un éventail de médicaments

La chimiothérapie vise à éliminer les cellules cancéreuses quel que soit l’endroit où elles se trouvent dans le corps, y compris celles qui n’ont pas été repérées par les examens d’imagerie.

La chimiothérapie agit soit en les détruisant directement, soit en les empêchant de se multiplier.

Chaque cancer est particulier et nécessite un traitement approprié. La chimiothérapie ne désigne donc pas un médicament, mais un principe de traitement qui regroupe un large éventail de médicaments.

Certaines chimiothérapies peuvent être administrées par voie orale, d’autres par voie intraveineuse, certaines sont peu toxiques, d’autres plus…

Sa fréquence d’administration et sa durée dépendent de votre protocole de soins.

Chimiothérapie : un traitement, différentes situations

Le médecin peut proposer un traitement de chimiothérapie dans différentes situations :

  • Après une ablation de la tumeur par chirurgie, on parle de chimiothérapie adjuvante. Elle a pour but de diminuer les risques de récidive locale ou à distance, en éradiquant des foyers de cellules cancéreuses microscopiques non décelés par le « bilan » d’imagerie actuel.
  • Avant une chirurgie, on parle alors de chimiothérapie néoadjuvante. Elle a pour but de diminuer la taille de la tumeur et de faciliter ainsi l’opération. Elle va aussi s’attaquer aux éventuels foyers de cellules tumorales à distance.
  • Pour traiter des métastases, c’est-à-dire des cellules cancéreuses qui se sont propagées dans d’autres parties du corps et ont été capables de s’y implanter et de se multiplier, on parle de chimiothérapie métastatique.

Dans le cadre du cancer du sein, la place de la chimiothérapie néoadjuvante a beaucoup évolué depuis les années 1980.

Auparavant, ce traitement était proposé uniquement pour les tumeurs inflammatoires ou localement avancées, non opérables d’emblée.

Il est aujourd’hui  étendu aux tumeurs volumineuses, opérables d’emblée, mais nécessitant une mastectomie. Ainsi, la chimiothérapie néoadjuvante augmente considérablement la possibilité de conservation du sein (60 % à 70 % de conservation)

En plus de ce bénéfice clinique, elle permet d’étudier in vivo, et avec des résultats rapides,  la sensibilité de la tumeur aux drogues utilisées. Ce potentiel de découvertes a  des implications cliniques importantes, avec l’espoir de prescrire moins de chimiothérapie à l’avenir, mais de manière mieux ciblée.

Par ailleurs, pour certains cancers du sein qui répondent mal à la chimiothérapie « néoadjuvante » on peut aujourd’hui prescrire, après la chirurgie, des traitements de « rattrapage »  exemple le «T-DM1» ou « Kadcyla » pour les cancers du sein HER2 positifs.

La chimiothérapie, comment ça marche?

intraveineuse ou voie orale

Le traitement de chimiothérapie peut-être administré de plusieurs façons :

  • Par voie intraveineuse, les médicaments, sous forme liquide, sont administrés goutte à goutte dans les veines par une perfusion. Cette voie d’administration permet une diffusion rapide des médicaments dans tout l’organisme. Les perfusions sont souvent réalisées en hôpital de jour, mais peuvent aussi nécessiter une hospitalisation lorsqu’elles durent plusieurs jours.
  • Par voie orale, les médicaments, sous forme de comprimés ou de gélules, sont administrés par la bouche à votre domicile. Comme les aliments, ils sont absorbés par la paroi de l’intestin et sont ensuite acheminés par le sang jusqu’aux cellules cancéreuses.La plupart des médicaments de chimiothérapie sont disponibles en pharmacie de ville.
  • Par voie intramusculaire (injections dans le muscle)

La façon d’administrer le traitement de chimiothérapie varie en fonction des médicaments utilisés, de la fréquence et de la durée du traitement. L’équipe médicale adapte le mode d’administration en fonction de chaque personne.

A noter, que l’efficacité du traitement n’est liée ni à la façon dont il est administré, ni à l’importance des effets secondaires.

La chambre implantable et le PICC-line

Administrer une chimiothérapie dans des petites veines comme celles du bras est parfois difficile. C’est pourquoi votre équipe de soins,  pour faciliter les perfusions et administrer votre traitement  en toute sécurité, vous proposera, avant de débuter la chimiothérapie, de poser une chambre implantable.

La chambre implantable (ou port-a-cath ou  PAC) est composée d’un boîtier placé sous la peau, relié à une grosse veine profonde par un cathéter. Lors des perfusions, une aiguille spécifique est placée à travers la peau dans le boîtier. Le reste du temps, il est possible de continuer vos activités habituelles (sport, douches, …) et de mener une vie normale.

L’intervention se déroule au bloc opératoire, sous anesthésie locale (ou générale) et dure environ 30 minutes. Le dispositif est utilisable immédiatement après sa pose

Le PICC-line est un cathéter introduit dans une veine superficielle du bras, mais dont l’extrémité est placée dans une grosse veine profonde. Ce dispositif a le mérite d’être facilement retirable en fin de traitement, ou en cas d’infection.

Il est le plus souvent utilisé pour des traitements de quelques semaines, ou chez des patients à risque d’infection.

De réelles avancées thérapeutiques dans le cadre du cancer du sein : Le point de vue du Dr Martine Piccart

Le BIG (Breast International Group)

LE BIG, est une initiative qui a pour but de promouvoir la collaboration et d’accélérer le développement de meilleurs traitements contre le cancer du sein. Il a été fondé en 1999 par les Drs Martine Piccart et Aron Goldhirsch.

Professeur en oncologie, Directeur Scientifique de l’Institut Bordet et membre de très nombreuses sociétés et institutions œuvrant dans la lutte contre le cancer du sein, le Docteur Piccart est une figure de proue de la recherche clinique et de la science fondamentale, qui  a joué un rôle actif dans le développement de nouveaux médicaments et traitements anticancéreux. En 2013, elle a reçu une des plus prestigieuses reconnaissances récompensant les oncologues ayant contribué de façon remarquable à la recherche contre le cancer : le prix David A. Karnofsky aux Etats-Unis.

LE BIG compte aujourd’hui 55 groupes académiques de recherche contre le cancer du sein, issus du monde entier, et chapeaute plus de 30 études cliniques dont plusieurs sont considérées comme étant des avancées majeures dans la recherche contre cette terrible maladie. “Même si la médecine ne cesse de faire des progrès, on est encore loin d’une vraie personnalisation des traitements.  » « Le cancer du sein ne disparaîtra pas mais aider la recherche c’est aider à ce qu’il ne tue plus ».

Vers une  désescalade thérapeutique

Sous l’égide du BIG, plusieurs travaux de recherche évaluent la possibilité de réduire l’agressivité des traitements dédiés à la prise en charge du cancer du sein, dont deux principaux concernant l’utilisation de la chimiothérapie.

  • L’étude MINDACT, menée dans 9 pays européens, utilise les apports récents de la génomique.   La génomique est une discipline de la biologie moderne, qui étudie le fonctionnement d’un organisme, d’un organe, d’un cancer…à l’échelle du génome (ensemble de l’information génétique d’un organisme), au lieu de se limiter à l’échelle d’un seul gène. Près de la moitié des patientes de plus de 50 ans à haut risque sur base de la taille de leur cancer du sein et/ou de l’atteinte des ganglions pourraient éviter une chimiothérapie si le test génomique tumoral MammaPrint® était pratiqué et révélait un bas risque génomique.
  • L’étude DECRESCENDO, va tenter, elle  d’évaluer si les patientes atteintes d’un cancer du sein HER2 positif à ganglions lymphatiques négatifs et à récepteurs hormonaux négatifs peuvent éviter une chimiothérapie en fonction de leur réponse au traitement pré-chirurgical. Les patientes dont les tumeurs montrent une réponse complète à la chirurgie verront ainsi leur chimiothérapie s’arrêter et continueront à recevoir uniquement leur traitement anti-HER2, à base de 2 anticorps très bien tolérés.

Ozalys, pour  soulager  les effets secondaires de la chimiothérapie

Des cellules à développement rapide

La chimiothérapie repose sur l’administration de médicaments dits «  cytotoxiques » qui vont détruire les cellules tumorales. Ils peuvent agir sur différents processus impliqués dans la multiplication des cellules, soit en les détruisant directement, soit en les empêchant de se multiplier.

Ainsi, ils s’attaquent à toutes les cellules à développement rapide. Malheureusement, leur action n’est pas sélective,  ils ne font pas la différence entre les cellules cancéreuses et les cellules saines.

Nous avons dans le corps des cellules saines qui se développent rapidement, comme par exemple les cellules de la peau, des cheveux, des ongles… d’où les effets secondaires sur ces tissus.

 D’une expérience personnelle à une marque engagée

Lors de mon combat contre le cancer, la chimiothérapie était si écrasante, que mon corps me semblait partir en lambeaux. Ma salle de bain  était envahie de produits dont je ne pouvais me servir car aucun ne me faisait du bien. Plus j’en achetais, moins ils me convenaient.

Ce moment habituellement si doux et si agréable de la toilette matinale est vite devenu un enfer pour moi. Chaque jour, je livrais un combat avec mon propre corps, un corps que je ne reconnaissais plus, qui n’obéissait qu’à la maladie et me faisait terriblement mal.

De ce combat et de ce constat est né une gamme de soins  pensée pour les  femmes et personnes touchées par le cancer, des soins pour leur apporter confort et réconfort en toute sécurité, pendant et après la maladie. La suite, vous la connaissez…

Ozalys est aujourd’hui, une marque dermo-cosmétique de haute conception distribuée dans plus de 30 pays.

POUR CONCLURE

La chimiothérapie est un traitement redouté en raison de ses nombreux effets secondaires, mais c’est aussi un traitement redoutable pour les cellules cancéreuses et une chance de pouvoir en bénéficier.

Ce n’est malheureusement pas le cas dans tous les pays, où des inégalités de prise en charge du cancer subsistent, avec un impact dramatique sur le taux de survie.

Il existe également des disparités sur le coût des traitements. Ainsi, certains pays ont fait le choix de  ne plus prendre en charge certains traitements contre le cancer car ils sont trop onéreux.

Isabelle Guyomarch
Isabelle Guyomarch
Isabelle Guyomarch est une professionnelle passionnée et aguerrie dans les univers pharmaceutique et de la cosmétique quand elle est touchée par un cancer du sein en 2013. En 2017, elle crée Ozalys, une marque de dermo-cosmétiques créée par des femmes pour les femmes touchées par le cancer.