< Retour au site Ozalys
Le blog d'Isabelle

Les perturbateurs endocriniens, parlons-en!

Phtalate, parabens… Ils font partie de notre quotidien, mais qui sont-ils?

Depuis la salle de bain, jusqu’à la cuisine, en passant par les emballages…ce sont pour certains des perturbateurs endocriniens.

Comme laisse suggérer leur nom, ils viennent perturber certaines fonctions de notre système endocrinien.

Comment fonctionnent-ils? Sont-ils dangereux? Comment s’en prémunir?

J’ espère  vous apporter  quelques éléments de réponse dans ce nouvel  article.

Les perturbateurs endocriniens, c’est quoi?

Le  système endocrinien et ses hormones

le système endocrinienLe système endocrinien regroupe les organes qui sécrètent des hormones. Il comprend notamment les ovaires, les testicules, les glandes thyroïde, parathyroïdes et surrénales, l’hypophyse, l’épiphyse cérébrale et le pancréas.

Les hormones sont des substances naturelles qui agissent comme des “messagers chimiques” entre différentes parties du corps. Elles sont transportées par le sang (et les vaisseaux lymphatiques) et se fixent à des récepteurs qui leurs sont spécifiques au niveau des cellules cibles et déclenchent ainsi leurs effets biologiques.

Elles contrôlent de nombreuses fonctions dont la croissance, la reproduction, la fonction sexuelle, le sommeil, la faim, l’humeur et le métabolisme

C’est comme un système de communication entre organes.

Les perturbateurs endocriniens, comment ça marche?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS):

« un perturbateur endocrinien est une substance chimique d’origine naturelle ou synthétique, étrangère à l’organisme et susceptible d’interférer avec le fonctionnement du système endocrinien, et induire ainsi des effets néfastes sur cet organisme ou sur ses descendants. »

Ce sont donc des substances qui peuvent altérer le fonctionnement des organismes (humains ou animaux), avec souvent des effets observables après des dizaines d’années, voire sur les générations suivantes.

Les perturbateurs endocriniens peuvent agir sur le système hormonal  de différentes manières :

par  mimétisme , en imitant l’action d’une hormone naturelle et en se substituant à elle dans les mécanismes biologiques qu’elles contrôlent 

par blocage, en empêchant une hormone de se fixer à son récepteur et entravant ainsi la transmission du signal hormonal.

en modifiant la production  naturelle de nos hormones naturelles  et  en interférant avec leurs mécanismes de synthèse, de transport, ou d’excrétion. 

En découle un certain nombre de conséquences potentielles pour l’organisme, propres à chaque perturbateur endocrinien, combinaison de perturbateurs endocriniens et niveaux d’exposition.

L’avis du Docteur Elia : “Ces hormones ressemblent à des hormones naturelles mais n’en sont pas. Elles peuvent donc parfois leurrer les récepteurs hormonaux qui accueillent alors  les “fausses hormones” comme une hormone naturelle avec pour conséquences dangereuses le dérèglement du fonctionnement des cellules: une fois le “cheval de Troie” entré dans la place de nombreux dégâts graves peuvent survenir.”

De multiples sources d’exposition aux perturbateurs endocriniens

Air,  eau, alimentation, plastiques, produits d’entretien, cosmétiques… les sources  d’exposition aux perturbateurs endocriniens sont multiples

On distingue deux grands types :

-d’origine naturelle : les phyto-œstrogènes (molécules présentes dans certains végétaux qui miment les hormones) présents dans le germe de blé ou le soja, coumestrol dans les haricots, mycotoxines présentes dans certaines espèces de champignons…

de synthèse : par exemple le tributylétain, des nonylphénols, le PCB, des retardateurs de flamme bromés, ou certains pesticides interdits aujourd’hui (ex. DDT).

L’apparition éventuelle d’effets néfastes consécutifs à l’exposition à ces substances naturelles ou synthétiques dépend de différents critères,  comme le niveau d’exposition des organismes (la dose), la durée de l’exposition et les périodes de la vie au cours desquelles l’exposition a lieu.

En effet, il existe des moments de la vie où l’organisme peut être plus sensible aux effets des perturbateurs endocriniens, comme lors de la grossesse, la petite enfance, l’adolescence ou lorsque le système immunitaire est affaibli.

Les perturbateurs endocriniens, un enjeu sanitaire, environnemental et scientifique majeur

Les études scientifiques sur le sujet

Le rôle des perturbateurs endocriniens a été suspecté au début des années 1960 aux USA et évoqué en 1961 par différents scientifiques internationaux qui se sont accordés pour considérer que des phénomènes affectant la reproduction et la santé de la faune et de l’espèce humaine sont liés à une perturbation endocrinienne. Cette hypothèse sera à l’origine de nombreuses études et réunions internationales qui permettront de faire progressivement émerger cet enjeu environnemental et de santé publique.

Les productions scientifiques sur ce phénomène se sont amplifiées dans les années 1990 et connaissent actuellement une forte accélération avec la multiplication des projets initiés par les agences dédiées à l’étude de ces substances.

Le cadre Programme national de recherche sur les perturbateurs endocriniens (PNRPE) , par le caractère transversal et pluridisciplinaire des problématiques qu’il aborde, a vocation à rassembler les acteurs de différentes disciplines (biologie fondamentale, médecine, (éco)toxicologie, épidémiologie, sciences humaines et sociales, etc.) et à contribuer au développement d’une communauté de chercheurs sur la thématique de la perturbation endocrinienne.  Depuis le début du PNRPE, 39 projets de recherche ont été financés : 7 en 2005, 15 en 2008, 9 en 2010 et 8 en 2013. Ce programme a donné lieu à des dizaines de publications scientifiques et apporté d’importantes connaissances nouvelles.

Une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens

stratégie. perturbateur endocrinien FranceDepuis 2014, une stratégie nationale a été lancée en France et vise à articuler recherche, surveillance et réglementation pour prévenir et limiter l’exposition de la population à ces substances. Cette stratégie comporte quatre axes principaux : l’information des citoyens, le soutien à la recherche, la programmation d’expertises, la mise en place d’une réglementation spécifique.

Une deuxième stratégie nationale   a été élaborée en février 2021.

Elle se structure autour de trois enjeux prioritaires :

former et informer

protéger l’environnement et les populations

améliorer les connaissances en accélérant la recherche, notamment sur les impacts des perturbateurs endocriniens sur la santé.

Existe-t-il une liste des perturbateurs endocriniens?

Les autorités compétentes du Danemark, avec la collaboration de celles de la Suède, des Pays-Bas, de la France et de la Belgique ont lancé un site web, en juin 2020, fournissant des listes de perturbateurs endocriniens pour l’homme et/ou l’environnement : edlists.org.

En France l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire), dans le cadre de la seconde stratégie sur les perturbateurs endocriniens , a pour mission d’élaborer 2 listes de substances en lien avec la perturbation endocrinienne.

Les objectifs de ces différentes démarches misent en place au niveau français, européen et international sont :

 

  • Développer des tests permettant l’identification et la caractérisation des perturbateurs endocriniens
  • Assembler l’ensemble des données disponibles et scientifiquement acceptables, pour permettre de construire des listes fiables de perturbateurs endocriniens avérés, présumés, suspectés 
  • Travailler sur la substitution des substances identifiées comme perturbateurs endocriniens
  • Anticiper les effets sur l’homme et l’environnement, à l’échelle des individus et des populations

 

Aujourd’hui, après pourtant de nombreuses années de recherche, l’un des enjeux majeurs reste encore leur identification. Il reste difficile d’extrapoler des données de laboratoire à des effets sur un individu, sa descendance, ou la population. De nombreuses substances peuvent se fixer sur les récepteurs hormonaux, voire perturber le système endocrinien, sans l’altérer sur le long terme ou de manière néfaste. De nombreuses publications identifient une probabilité de liaison avec un récepteur, sans réussir à savoir quelles seraient les conséquences d’une telle liaison dans l’organisme.

Comment limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens !

La réglementation sur la prévention des risques

En encadrant strictement les usages des produits identifiés comme susceptibles de nuire à notre santé, la réglementation sur la prévention des risques chimiques constitue la première protection mise à disposition des consommateurs.

Attention également à l’effet cocktail!

La toxicité d’un mélange de molécules peut être différente de l’addition des toxicités des molécules qui le composent. Par exemple, il est bien connu que certains médicaments interagissent entre eux. Leur utilisation conjointe peut alors aboutir à l’apparition d’effets indésirables.

Des études sont en cours afin d’évaluer les effets de la combinaison de différents perturbateurs endocriniens. Il est toutefois impossible de pouvoir tester toutes les combinaisons de substances et de concentrations. 

Adoptez les bons réflexes!

Il est possible  d’agir à son échelle pour limiter l’envahissement des Perturbateurs Endocriniens dans notre quotidien.

les perturbateurs endocriniens au quotidienAu niveau de votre logement 

-Aérez votre logement au moins 10 minutes par jour

-Limitez l’utilisation des pesticides et des engrais au maximum et prenez des précautions pour éviter le contact avec les mains ou les voies respiratoires lors de l’utilisation

-Lavez vos vêtements neufs avant de les porter

-Evitez les moquettes

Au niveau alimentaire

-Privilégiez les produits issus de l’agriculture biologique, fruits et légumes notamment, afin de réduire l’exposition aux pesticides

-Limitez les aliments sous emballages plastiques et limitez les plats préemballés micro-ondables.Privilégiez la consommation de produits alimentaires «naturels » ou « non transformés »

-Limitez votre consommation de soda en canette et de conserves

– Privilégiez les contenants en verre, surtout pour réchauffer les aliments

Au niveau cosmétique

Veillez à limiter ceux qui comportent phtalates, triclosan et parabènes.

Respectez les conditions d’utilisation des produits

Privilégiez les produits originaires de l’Union Européenne, qui possède la réglementation la plus stricte au Monde

Et surtout n’oubliez pas que « naturel » ne veut pas dire sain et sûr !

POUR CONCLURE

De nombreuses causes, souvent multiples, peuvent exercer une influence sur le risque de cancer et de récidive. S’il est difficile d’agir sur certains facteurs de risque (sexe, patrimoine génétique…), il est possible de se prémunir contre certains risques environnementaux.

Parce que votre bien-être et votre sécurité sont ma priorité, les recherches du laboratoire  Ozalys se concentrent sur le système endocrinien. Nous veillons ainsi à ne pas introduire dans nos formules des ingrédients chimiques ou naturels se comportant ou suspectés de se comporter comme des hormones, ces fameux perturbateurs endocriniens susceptibles de contrecarrer ou mimer  le  fonctionnement de notre système hormonal.

Nous traquons les phtalates, plastifiants, métaux lourds jusque dans nos emballages et  utilisons  des packagings qui protègent les formules  et évitent la migration contenant/contenu afin que vous puissiez utiliser notre gamme de soins en toute sécurité et sérénité.  

Le laboratoire Ozalys innove et s’engage, parce que la vie est précieuse. 

Parce que vous êtes précieuses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Isabelle Guyomarch
Isabelle Guyomarch
Isabelle Guyomarch est une professionnelle passionnée et aguerrie dans les univers pharmaceutique et de la cosmétique quand elle est touchée par un cancer du sein en 2013. En 2017, elle crée Ozalys, une marque de dermo-cosmétiques créée par des femmes pour les femmes touchées par le cancer.