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Le blog d'Isabelle

Quand le cancer entraîne la perte des cheveux…

Se sentir belle malgré l’alopécie

La chute des cheveux est un des effets secondaires fréquents et redoutés de la chimiothérapie.
Mon oncologue m’avait prévenu que la chute débuterait quatorze jours après la première injection, et il ne s’est pas trompé.

Je me souviendrais toujours de ce samedi matin. Sous la douche, j’aperçus les premières touffes de cheveux à mes pieds. Malgré la plus grande précaution dont je faisais preuve pour masser mon cuir chevelu, des mèches se détachaient par poignée et restaient au creux de mes mains.
Ce que je redoutais tant était en train de se produire et j’étais impuissante face à cela.

L’alopécie est une sorte de « mise à nu de la maladie » qui expose aux yeux de tous le combat que nous menons. Ce visage sans cheveu ni cil ni sourcil génère chez les autres des réactions diverses,
de l’effroi en passant par la gêne ou la pitié. La perte des cheveux est une épreuve particulièrement douloureuse pour les femmes. La chevelure possède une charge symbolique forte et sa perte est vécue comme une atteinte à sa féminité.

Dans ma famille, les cheveux sont importants. De mère en fille, nous avons toutes les cheveux bruns, longs et lisses. Ma mère était d’ailleurs à mes côtés lorsque j’ai pris la décision de raser le peu qu’il me restait, à la clinique du cheveu.

Pour éviter d’affronter le regard des autres difficile à supporter ou pour préserver ceux que l’on aime mais aussi pour tenter de mieux vivre la maladie, pour essayer de se plaire du moins de ne pas se perdre, de ne pas abandonner, de nombreuses femmes ont recours à une prothèse capillaire.
Il en existe à tous les prix. Elles sont prises en charge par la Sécurité Sociale à hauteur de 125 euros (en avril, le remboursement passera à 350 euros), certaines mutuelles prennent en charge en partie ou en totalité le dépassement.

Julie Meunier, Les Franjynes et Isabelle Guyomarch, OzalysAprès avoir rasé les cheveux, la prothésiste capillaire s’est empressée de me faire essayer plusieurs perruques. Sans succès. Je ne me reconnaissais pas, c’était trop brutal, je n’étais pas prête. Elle m’a alors proposé des turbans pour couvrir mon crâne chauve, nous étions en plein hiver, il faisait si froid…
En découvrant ces jolis modèles, j’ai pris plaisir à les essayer et à m’observer, je me suis dit qu’ils seraient des accessoires de mode pour agrémenter mes tenues, une façon de continuer à m’occuper de moi et de garder le contact avec cette part de féminité. J’ai la chance d’avoir l’aisance financière qui m’a permis d’en acheter plusieurs, mais toutes les femmes ne peuvent se le permettre car malheureusement les turbans et foulards ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale.

Notons toutefois, une grande avancée avec des systèmes mixtes, remboursés, dont le premier a été créé et breveté par Julie, fondatrice des Franjynes, une jeune et fantastique « cancer survivor », qui mêle turbans thermorégulants et cheveux. J’aurais aimé avoir cela à l’époque.

Aussi, à partir d’avril 2019, les femmes qui ne souhaitent pas de prothèse capillaire pourront bénéficier d’une prise en charge de trois accessoires, dont au moins un accessoire de type textile (foulard, turban, couronne capillaire, frange…)

Prendre soin de son crâne pour favoriser la repousse

Sans cheveu, la peau du crâne très sensible est à nu, sans protection. Le port de perruques, bonnets, chapeaux fragilise le cuir chevelu et provoque des inconforts telles que des irritations, démangeaisons. Il est important d’en prendre soin quotidiennement et de le protéger de la même façon qu’on protège la peau du visage et du corps.

Durant la maladie, j’ai appris à prendre soin de mon crâne autant que de mon visage ou de mes mains et à le protéger des agressions extérieures (pollution, froid, vent, etc.). Je le nettoyais et l’hydratais comme je pouvais avec des produits qui ne répondaient pas à cet usage spécifique. Ils étaient trop gras ou trop liquide, ou encore irritant et leurs ingrédients étaient trop souvent inadaptés.

C’est pourquoi, j’ai souhaité que le laboratoire Ozalys développe un lait doux pour le cuir chevelu, hydrate instantanément et prépare la repousse. Je l’ai appelé Réconciliant, car affronter ce visage « de mort » dans le miroir est une telle épreuve. Se réconcilier avec cette image en prenant soin de soi, c’est contribuer à retrouver l’estime de soi…

Après les traitements (environ six semaines après la dernière séance de chimiothérapie), le moment tant attendu de la repousse des cheveux est arrivé enfin. Souvent timides et fragiles, il faut traiter les premiers cheveux avec beaucoup de soin et de précaution. Ils sont souvent différents de ceux que l’on avait avant, la couleur et la texture peuvent changer. Et très étonnant, la repousse provoque des démangeaisons aussi !

Cette étape est bien souvent signe de bonne santé et de rétablissement aux yeux de nos proches, mais nous “cancer survivor”, savons que l’après cancer n’est pas si simple.

Mon entourage rêvait de me revoir comme avant, avec ma longue tresse brune ou mon chignon « fou ». Mais cette image ne correspondait plus à la femme que j’étais devenue et à l’image que j‘avais de moi-même. Un jour alors, sans rien dire à personne, je suis allée chez mon coiffeur et en suis ressortie les cheveux coupés courts et blond platine ! Comme on dit souvent, « nouvelle coupe nouvelle étape ».

Parce que je sais que les cheveux sont mis à rude épreuve pendant la maladie mais aussi après, par les traitements anti-hormonaux, j’ai souhaité qu’ Ozalys propose également Shampoing qui réponde à tous vos besoins en un soin. Parce que la vie est précieuse, votre beauté aussi.

 

Isabelle Guyomarch
Isabelle Guyomarch
Isabelle Guyomarch est une professionnelle passionnée et aguerrie dans les univers pharmaceutique et de la cosmétique quand elle est touchée par un cancer du sein en 2013. En 2017, elle crée Ozalys, une marque de dermo-cosmétiques créée par des femmes pour les femmes touchées par le cancer.